Fabrication de sacoches pour chevaux
Etapes par étapes
Voici les différentes étapes de la couture des sacoches
La première consiste à réaliser les lanières qui seront cousues sur la face avant des sacoches. Deux ont des boucles en haut et en bas et celle du milieu n'a qu'une seule boucle vers le haut.
Puis se sont les côtés qui sont cousus face à face puis cousus ensemble dans le fond des sacoches. Le cuir est assouplit en le faisant tremper quelques minutes dans de l'eau propre. La couture se retrouve ainsi à l'intérieur de la sacoche.
La troisième étape est plus simple car les coutures sont "à plat" et il n'y a que la sur-épaisseur dans le fond de la sacoche et les lanières de fixation des deux sacs à grains placés à terme sous les sacoches qui sont un peu plus complexe à coudre. Il ne faudra surtout pas oublier le petit passant et son D sur le côté avant de la sacoche si vous voulez pas comme moi devoir découdre se que vous venez de faire.
Voilà à quoi on arrive
Le couvercle est ensuite cousu avec les lanières qui permettront de le fermer
Puis c'est la pièce de fixation à la selle qui sera cousu en double. Des renforts sont cousus aux points de faiblesses possible
Il me reste à percer le couvercle pour passer les lanières et donc le rigidifier, coudre des petites lanières permettant la fixation des sacoches sur la selle (après les avoir percées) , coudre une grosse boucle au centre qui permettra au choix de solidariser ou de séparer les sacoches pour les rendre indépendantes.
Et puis pour finir il me reste à les graisser se qui les fera changer de couleur pour devenir progressivement "rousse"
Préparation
Rémi ayant récupéré ma selle, il a donc mes sacoches puisqu'elles ont été réalisées spécialement pour la selle Gaston Mercier qu'il utilise maintenant.
Tant qu'à faire des sacoches autant les faire en cuir. Je voulais les mêmes sacoches mais en un peu plus petites (plus c'est grand, plus on charge et plus c'est lourd pour ma jument). J'ai donc décidé de prendre les mêmes dimensions que pour mes autres sacoches sachant qu'elles seraient légèrement inférieures une fois finis car il faut déduire les coutures.
J'ai donc commencé par réaliser des patrons en carton en relevant méticuleusement les dimensions de mes sacoches.
Jeudi dernier, je suis allé chez Vielle-Usine à Bourg de Péage ( la caverne d'Ali Baba ) ou Serge, bourellier de métier m'a conseillé de prendre du collet végétal bovin. Je veux que mes sacoches se tiennent droite et ne s'avachissent pas. Le cuir est pour l'instant assez rigide et surtout très clair mais il se teintera et s'assouplira avec les graissages et les kilomètres au soleil ou sous la pluie.
Le collet est la partie à l'avant de la peau et est utilisé pour la maroquinerie, les étuis, la fabrication de sacoches .... . Le tannage végétal est utilisé en sellerie, bourrellerie, cordonnerie…
Le collet est la partie hachuré
J'ai trouvé les boucles chez "autour du cuir" qui est dans les mêmes locaux que forez garnissage à Montbrison. C'est le seul endroit où j'ai trouvé des boucles, dés ou pontets à l'unité. Ils peuvent être vendu par paquet de 500 et c'est beaucoup quand il me faut 6 boucles ....
Mon matériel de bourrellerie vient de outils loisirs et je commande par internet.
Une fois toutes mes fournitures en main, vue les trombes d'eau qui tombaient dehors, j'ai commencé la préparation des sacoches
Une des deux pièce de cuir posée sur la table, j'avais placé sous le cuir un drap pour éviter tout risque de tache. Le côté fleur (celui des poils) est contre la table et je trace côté chair (côté "viande").
Puis j'ai placé les patrons sur le cuir et réalisé le traçage en deux fois. Une première fois avec le carton, la règle et un crayon de papier pour "marquer" le cuir sans réellement tracer
Après double vérification, les marques sont reportées au bic rouge
Cela me permet de détailler grossièrement les pièces en les coupant au cutter et en utilisant mon martyr préféré j'ai nommé : le calendrier des pompiers 2010
Puis chaque pièce est recoupée précisément toujours à l'aide de ma règle métallique, du cuter, et du calendrier. L'avantage c'est que si je me loupe dans la découpe je ne scalpe pas la pièce suivante. Ma règle est TOUJOURS sur la partie que je conserve se qui limite théoriquement les erreurs.
La même pièce après sa découpe définitive
Il reste à passer l'abat-carre qui permet d'arrondir le cuir sur les bords
l'outils
et son maniement : l'abat care
Il reste plus qu'à faire la même chose pour les autres pièces se qui prend quelques heures.