Essais de plantation de fruitiers
Avec Nathalie, nous étions à l'arboretum de la Sedelle pour la fête des plantes et une conférence de D. Willery. Ceux qui comme moi, lisent et relisent "dingue de plante" suivent son blog (dans la liste des blogs à gauche) ou sa page Facebook n'ont pas fait de grosses découvertes durant les 3/4 de la présentation.
Il en fut tout autrement lors des échanges avec le public après qu'une dame aie posé la question du mode de plantation au Vastérival dont il est conseillé botanique.
Vous allez me dire, planter c'est facile : on fait un trou, on met les racines de la plante dedans, on rebouche, on tasse, on arrose et on admire le résultat de notre travail.
Bas oui mais non, pas au Vastérival.
Du temps de la princesse, des trous XXXL étaient réalisés. Le substrat était changé et adapté aux besoins de chacun. Les végétaux se sont développés et sont devenus adultes avec le résultat que l'on voit régulièrement dans des revues ou bouqins. Le truc, c'est que le Vastérival est en bord de mer. Et qui dit bord de mer + réchauffement climatique , dit : tempêtes de plus en plus fréquentes transformant progressivement ce fabuleux parc en mikado géant. Les grands arbres sont les plus soumis au vent et se retrouvent régulièrement au sol avec leurs mottes. Ils ont utilisé leurs trous comme un conteneur dans lequel ils auraient poussés 30 ou 40 ans sans explorer le sol en place. La résistance à la sécherresse est également problématique car les sols normands sont argileux et compliqué à réhydrater en profondeur une fois sec.
Partant de là, il a fallut trouver une solution et D. Willery est aussi un grand voyageur. Il va énormément en asie et chez les grands-bretons. Les modes de plantation y sont radicalement différent puisque les végétaux en conteneurs ou mottes sont tout simplement posés au sol et calé pour ne pas basculer. La clef de la réussite est de planter en fin d'été et d'arroser en cas de sécheresse automnale.
Le lycée où je bosse a une option maraichage et deux hectares de légumes sont cultivés. Les légumes feuilles et les légumes repiqués sont simplement posés au sol. Faire 500 trous pour des salades, c'est pas la même histoire que de planter un arbuste tout les 5 mètres ....
De même, il nous tous déjà arriver de voir un conteneur oublié dans un coin de pépinière dont le système racinaire a trouvé la sortie et c'est progressivement encré dans le sol. Alors, pourquoi pas ?
Image du net où on voit bien que les salades sont juste posées sur les bâches qui sont prépercées.
Aux Bruneles, il y a une partie réservée aux juments mais aussi une bande de 7 m de large par une cinquantaine de mètres de long que je plante progressivement de fruitiers. Pommiers, pruniers, pêchers et poiriers sont accompagnés de petits fruits ou de fruits secs.
La particularité du sol, c'est que c'est du gore donc du granit décomposé. Il y a plus de roche que de terre et quand je voeux planter il me faut une barre à mine, une masse, une pioche et un godet de crottin composté deux ans mélangé à de la terre de taupe. Une après midi par arbre en moyenne.
Le gore soit 90 % de matière minérale plus ou moins grossière où était cultivé de la vigne. C'est très drainant et absolument pas nutritif. L'avantage c'est que j'ai vraiment très peu de boue aux bruneles, en revanche, l'herbe pousse très mal.
L'année dernière, j'ai récupéré sur le tas de compost de l'école un cerisier mal en point que j'ai planté avec les autres fruitiers. Il est pas reparti et j'avais déjà prévu de le remplacer par un arbre en conteneur. En octobre, lors d'un de mes passages chez gam-vert pour y acheter mes croquettes de poilues "un arbre fruitier acheté, un arbre offert" soit 35 € les deux arbres. Voilà qui était parfait pour mon expérimentation. Les deux fruitiers sont plantés à 10 m d'éccart donc dans le même sol et ont été produit au même endroit.
Le premmier est planté "normalement", dans le substrat enrichi en matière organique mis en place au printemps, avec cuvette d'arrosage et tuteur
Le second cerisier à été planté selon la méthode présentée au dessus. A une nuance pret puisque j'ai quand même partiellement enterré la motte (environ 20 cm). Il reste donc largement 30 cm de motte hors du sol. Il est lui aussi en contact avec du substrat modifié puisqu'il y avait là, un tas de compost.
Le mois de novembre ayant été particulièrement sec, j'ai arrosé les deux arbres de façon identique avec un bidon de 30 l / semaine. Le premier arbre est facile à arroser et c'est quand même bien plus complexe pour le second. L'eau ruissèle sans rentrer dans le substrat de culture. En revanche, les deux arbres ont résistés de façon identique aux coups de vents de l'automne. J'attends le milieu de l'hiver pour constater un éventuel début d'enracinement du deuxième arbre et le printemps pour voir une différence de développement.
A bientôt, je file aux Bruneles. Nous sommes en pleins soleil, se serait dommage de rester enfermer et de ne pas en profiter
Hélène
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